Avec le retour de la violence politique, la Colombie craint de revivre le “cauchemar” des années 1980

Le pays avait connu une diminution de la violence favorisée par l’accord de paix signé en 2016 avec la guérilla des Farc. Mais depuis la tentative d’assassinat d’un précandidat à la présidentielle, le 7 juin, elle semble désormais revenir sur le devant de la scène. Jusqu’à plonger le pays dans la même vague d’assassinats qu’il y a quarante ans ?
Des cris de panique ont interrompu le discours de Miguel Uribe Turbay, précandidat à la présidentielle colombienne de 2026, juste avant qu’il ne s’effondre, criblé de balles, dans une mare de sang. Ce drame, survenu le samedi 7 juin à Bogota, rappelle les heures les plus sombres de la vague de violence politique qui a sévi en Colombie à la fin du siècle dernier. L’auteur des tirs : un adolescent de 14 ans, dont l’identité reste confidentielle, “dernier maillon d’une chaîne criminelle complexe”, selon les informations d’El País América.
Hospitalisé, le candidat de 39 ans, membre du Centre démocratique (parti de droite dure), se trouve toujours dans un état critique, tandis que des veillées ont été organisées dans tout le pays par ses partisans. Bien que les autorités privilégient la piste menant à des groupes de narcotrafiquants ou des guérilleros refusant de rendre les armes après plus d’un demi-siècle de conflit, elles n’excluent pas que l’assassinat vise à déstabiliser le gouvernement de gauche de Gustavo Petro.
Trois jours plus tard, le mardi 10 juin, les autorités colombiennes ont enregistré une vingtaine d’attaques impliquant des tirs dans les départements de Valle del Cauca et de Cauca, à l’ouest du pays, en lien probable a
Courrier International